UX UI design

Et si l’UX design était avant tout l’affaire du jugement humain ?

En matière de design et d’expérience, l’usage réellement observé fait force de loi. L’expérience utilisateur, par la position et la visibilité qu’elle a acquise en tant que démarche depuis 10 ans, est-elle finalement devenue un pantin qui s’articule entre les mains du jugement humain ?

Prendre en compte l’humain dans toute sa pluralité

Les créations digitales gravitent de plus en plus autour de l’intelligence artificielle, des objets connectés, de la réalité virtuelle et/ou augmentée, à destination de services innovants, marquent une tendance à se focaliser sur l’Interface homme/machine.

Cette tendance pousse les concepteurs UX à privilégier l’étude de l’utilisabilité au risque d’oublier que l’expérience utilisateur est avant tout humaine, avec pour conséquence la non prise en compte des besoins, des attentes, des usages et du ressenti de la personne présente derrière l’écran. C’est bien dommage car c’est elle qui jugera du bien fondé (ou non) de l’UX à laquelle elle est confrontée.

D’où l’importance de créer des “moteurs d’expérience” : créer des systèmes qui répondent à des besoins fondamentaux, des valeurs, en prenant en compte les multiples profils d’utilisateurs.

En effet, chaque utilisateur à sa propre identité, sa propre sensibilité. D’ailleurs le but principal d’un test utilisateur n’est-il pas d’anticiper un maximum de comportements humains différents pour améliorer l’expérience utilisateur ? Cependant, nous savons que nous ne sommes pas tous égaux face au ressenti : ce qui plaira à l’un, ne plaira pas forcément à l’autre et vice-versa.

Trois facteurs émotionnels négatifs  peuvent influencer le jugement de l’utilisateur : l’inquiétude, l’incompréhension, et l’interprétation. On remarque souvent un état de stress chez les utilisateurs qui font face à des fonctions complexes qui les empêchent d’atteindre leur objectif.

D’où l’importance d’anticiper/de cerner les émotions de ces utilisateurs afin de répondre convenablement à leur besoins et de concevoir des univers numériques simples et accessibles de tous.  Observation, échanges et bienveillance sont donc les trois composantes essentielles pour éviter un jugement trop sévère de la part de ses utilisateurs.