Pourquoi et comment aller vers le numérique responsable ?
Qui ne sait pas que l’on tend de plus en plus vers un numérique responsable ? En effet, l’explosion du...
sommation d’énergie, l’éco-conception ou écoconception de sites internet apparaît dans le monde digital comme une contribution que toute entreprise peut apporter pour limiter son empreintre carbone et donc son impact sur l’environnement.
Un site éco-conçu prend en compte son empreinte écologique dès sa conception, à chaque étape de sa construction et de son cycle de vie. L’objectif est de la réduire au maximum en adoptant des pratiques peu énergivores, en s’appuyant sur un matériel “raisonnable”, sans nuire à un fonctionnement satisfaisant, voire en l’améliorant grâce à plus de simplicité de développement et de l’expérience utilisateur. Par exemple, l’éco-design mise sur la sobriété en ressources du design pour faciliter le parcours de l’utilisateur : avec une arborescence plus légère et directe, il fluidifie la recherche de l’internaute et accélère la trouvabilité.
Pour éco-concevoir un site, de nombreux paramètres sont à prendre en compte : consommation d’électricité, en énergie et en eau, besoin en bande passante, émissions de CO², serveurs et nombre de requêtes vers eux, stockage des données, optimisation de ses fonctionnalités (temps de chargement…).
Chez Synapsys-Digital, nous avons procédé à la refonte de projets web en intégrant ces principes : en matière d’UX, d’UI et de développement, nous l’avons pensé pour avoir l’empreinte la plus faible possible. Les fonctionnalités ont été pensées pour être utiles à l’utilisateurs, elles sont limitées en nombre.
Temps passé sur les sites, parcours complexes, distractions dont l’utilité est discutable… Un site éco-conçu implique de recentrer son action sur les besoins de l’utilisateur : a-t-il besoin de cette fonctionnalité / page / contenu ?
Quelle conséquence pour lui, et nous, si l’on s’en passe ?
Quid du caractère immersif de l’expérience : a-t-elle une réelle valeur pour lui, et est-elle compatible avec l’écoconception ?
De ces préoccupations découlent différents principes :
Une fois en ligne, on peut aussi s’appuyer sur des extensions comme GreenIT pour d’analyser l’empreinte de ses pages et améliorer son score, ou utiliser websitecarbon pour connaître l’empreinte carbone de son site internet.
L’éco-conception de sites web – ou écoconception – a le mérite de poser des questions inédites en entreprise, portant sur l’identité graphique, les pratiques de développement, le SEO, impliquant des choix aussi inédits comme prendre ses distances avec le principe de la durée de captation de l’internaute. Le web doit simplifier pour mieux rendre service, mieux conserver et recycler. L’éco-conception du site a donc des conséquences sur le branding, l’UI, le graphisme, l’UX… Elle présente aussi des avantages de taille : une maintenance allégée et une accessibilité plus forte, s’adaptant à une bande passante plus faible.
Repenser un site pour le rendre éco-responsable, c’est aussi le replacer dans la stratégie de l’entreprise : est-il un actif indispensable à sa rentabilité ? Si oui, toute refonte ou création doit être éco-conçue. Sinon, l’entreprise peut certainement faire baisser son empreinte carbone en concentrant ses efforts sur d’autres leviers à sa dispositions (conditions de production, flotte automobile…).
Le site le moins gourmand en ressources et moins émetteur de GES est celui d’E.Leclerc : si un site ne peut aujourd’hui espérer avoir une influence totalement neutre sur l’environnement, tous les efforts que l’on peut consacrer à son amélioration en ce sens sont déjà un progrès.
Parce que ces choix doivent être conscients et peuvent aller à l’encontre de ce que souhaitent les entreprises, même quand elles veulent que leur site soit éco-conçu, chaque choix doit être expliqué. Et parce qu’elle est relativement nouvelle, l’éco-conception nécessite d’éduquer les entreprises sur la consommation énergétique de certaines fonctionnalités séduisantes mais énergivores, comme le scroll infini, le streaming vidéo ou la présence d’un moteur de recherche interne.
Elle implique aussi de repenser la conception du contenu pour battre en brèche des idées reçues concernant le nombre de pages, le besoin d’être présent sur toutes les requêtes dont l’utilité doit être questionnée. Mais aussi exiger l’imposition de contraintes à respecter comme le nombre d’illustrations par page, le graphisme, les techniques d’animations, la longueur de la page et surtout son poids maximum, celui d’une photo etc. On peut parier qu’un jour pas si lointain, le poids d’une page soit pris en compte dans les critères de l’algorithme des moteurs de recherche, en plus des Core Web Vitals qui pèsent actuellement peu dans l’algorithme de classement de Google.
Enfin, l’éco-conception fondée sur un appel à la sobriété ne se limite pas à des optimisations techniques : massivement employée, elle aurait pour corollaire bénéfique de lutter contre la fatigue informationnelle. Elle imposerait aussi un changement de paradigme : celui de ne plus vouloir saturer les capacités d’attention de l’internaute. Et d’enfin les respecter ?
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